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mardi 6 décembre 2011

Cette année, mangerez-vous du foie gras ?


Nous sommes à quelques semaines des fêtes de Noël et comme chaque année en France, pour le plaisir des papilles de quelques uns, 30 millions de canards et 800 000 oies sont condamnés à endurer les pires souffrance et à mourir.
Qu’ on le veuille ou non, le gavage, étape indispensable à la « fabrication » du foie gras, est un procédé d’ une cruauté inouïe.


                                              image : blog.leplusbeaudescadeaux.fr

Lorsque vous mangez du foie gras, vous mangez le foie soit d’ une oie, soit d’ un canard mâle âgés d’ une centaine de jours.
Les canes, elles, subissent un autre sort : elles sont dès leur naissance gazées ou broyées jusqu’ à ce que mort s’ ensuive car elles produiraient un foie moins apprécié des amateurs…


une cane et ses petits
                                                                                                                                            image : fr.wikipedia.org


poussins canards de Barbarie
                                                                                        image : web.mac.com


Les canards utilisés sont des hybrides stériles obtenus par croisement entre un canard de barbarie mâle et une cane domestique.


canard de Barbarie
                                                                                                                                       image : jaco-animaux.com


oie blanche
                                                                                       image : lepetitmoutard.fr


Vous connaissez bien-sûre ces animaux puisque ce sont ces mêmes animaux que les enfants adorent aller voir au parc pour leur donner du pain.


                                                                                                                                                     image : essone.fr


Une fois adulte, après un pré-gavage d' une dizaine de jours servant à dilater l' oesophage du palmipède, débute la phase de gavage précédant la mort : 15 jours pour un canard, 18 à 24 jours pour une oie.
Les oies reçoivent environ 900g de maïs par jours en trois séances et les canards reçoivent 800g par jour en une ou deux fois.
Pour forcer l’ animal à avaler, un tube métallique ( voir photo ci-dessous ) de 20 à 30cm de long est enfoncé sans ménagement dans sa gorge.


gaveuse
                                                                                                                                 image : hellopro.fr

Un canard ingurgite ainsi de force près d’ un demi kilo de maïs humide en 5 seconde, l’ équivalent de 15kg de spaghetti arrivant dans notre estomac en 5 secondes deux fois par jour.


                            image : atrocites-humaines.skynetblogs.be
                                                                                                                                           

L’ opération en elle-même n’ est pas sans danger pour l’ animal qui est alors pris de diarrhées et de difficultés respiratoires.
Blessé à la bouche et au gosier à cause des passages répétés du tube métallique, il souffre de douleurs au cou et au jabot.
Sont également fréquents, les perforations de l’ oesophage, les brûlures à cause du maïs trop chaud, l’ élargissement de la rate et du foie qui viennent alors compresser d’ autres organes, mais aussi les asphyxies quand le maïs passe dans la trachée, les crises d’ hypoglycémie, les troubles circulatoires, les encéphalopathies, les morts subites...
Autant de lésions qui font souffrir l’ animal quand elles ne le tuent pas, sans compter le stress énorme qu’ il endure.

Ces animaux souffrent également de troubles importants du comportement dûs au confinement dans les cages ( voir photo ci-dessous ) qui les empêche de satisfaire leur comportement naturel.




En effet, un palmipède, animal aquatique, a besoin de déployer ses ailes et de pouvoir évoluer dans l ‘eau.


                                                                                                      image : fr.123rf.com


                                                                                        image : photos-animaux.com


Il a besoin de lisser son pelage, de le graisser ou simplement de se nettoyer, or , la cage dans laquelle il se trouve ne lui permet même pas de se retourner… celle-ci devient d’ ailleurs source de blessures supplémentaires au fur et à mesure que l’ animal grossit.

Il a aussi des besoins sociaux, dont il est totalement privé.


                                                                                               image : linternaute.com


Au bout de deux semaines de gavage, le foie de l’ animal a atteint 5 à 10 fois sa taille normale.
Rendu obèse par cette suralimentation forcée et déséquilibrée, les dimensions de son foie hypertrophié rendent sa respiration difficile.
Dans les rares cas où il n’ est pas détenu en cage, ses déplacements deviennent pénibles à tel point qu’ il finit par se traîner en s’ appuyant sur ses ailes.

Le palmipède peut également développer des infections secondaires, directement induites par le gavage, appelées « germes de sortie » : ce sont des parasites, des champignons, des infections bactériennes.
Ces maladies sont traitées par des médicaments qui, donnés peu de temps avant l’ abattage laissent des résidus chimiques dans le foie.
La promiscuité dans les lieux d’ élevage offre aussi un terrain privilégié au développement des maladies aviaires.

Les blessures, les maladies et le stress que doivent endurer ces oiseaux expliquent le fait que beaucoup ne résistent  pas à un tel traitement : le taux de mortalité des canards est multiplié par 10 ou 20 pendant la période de gavage.
Si le gavage était poursuivit quelques jours de plus, la totalité de l’ élevage finirait pas mourir.

Pour ceux restés vivants jusqu’ au bout, la période de gavage se termine par un voyage vers l’ abattoir où il seront alors abattus en les faisant saigner rapidement et totalement pour éviter les traces de sang sur le foie, car il aurait alors moins de valeur, mais l’ étourdissement par électronarcose n’ évite pas les souffrance.

Souffrances physiques et maladies ponctuent la courte vie des animaux condamnés à produire du foie gras.

C’ est donc un foie malade qui arrive dans vos assiettes.


 

                                                                                               image : chrisoscope.com


Il est en effet atteint de stéatose hépatique nutritionnelle : c’est un processus pathologique donnant un foie énorme (hépatomégalie) qui se transforme à terme en hépatonécrose mortelle.
Les animaux sont tués juste avant que la maladie ne les emporte.


                                                                         image : perseides.hautetfort.com


Il est à noter que le foie gras est un aliment très mauvais pour la santé car saturé de triglycérides et de cholestérol.


                                                                       image : recettes-de-cuisine.lol.net


En France, l’ augmentation constante de la consommation de foie gras entraîne, ces dernières années, le développement de centres d’ élevage et de gavage industriels dont les conditions de vie et les méthodes inadaptées aux palmipèdes participent aux souffrances déjà grandes de ces animaux.

Mais ne vous y trompez pas, le label « artisanal » cher aux marketteurs  en quête de chiffres d’ affaires n’ offre aucune garantie quant au traitement infligé aux palmipèdes : la technique est la même dans un élevage industriel et dans une ferme, de même pour l’ abattage.
Ainsi, le label « bio » ne peut être attribué au foie gras en raison du mauvais traitement subi par les animaux ; du foie gras bio, ça n’ existe pas.

Industrielles ou non, cette production animale est incompatible avec le minimum que l’ on puisse exiger aujourd’hui en matière de protection animale.
La production de foie gras est une activité industrielle où l’ animal doit développer une stéatose hépatique en un temps définit et où le bien-être de l’ animal n’ entre pas en ligne de compte, sinon il disparaîtrait de vos assiettes.

C’ est parce que le Conseil de l’ Europe avait pris la mesure de l’ inadaptation de cette pratique, qu’ en 1999 il a fait évoluer les règles encadrant le gavage et l’ élevage des oies et des canards.
 « la liberté de mouvement propre à l’ animal, compte tenu de son espèce et conformément à l’ expérience acquise et aux connaissances scientifiques, ne doit pas être entravée de manière à lui causer des souffrances ou des dommages inutiles ». Extrait des recommandations de Conseil de l’ Europe.

Bien qu’ encore insuffisantes, ces règles ne sont pas suivies par la France qui se prévaut d’ une exception culturelle et a fait entrer le foie gras au « patrimoine culturel et gastronomique protégé en France ».
De ce fait, cette pratique est placée en dehors du champ d’ application de la réglementation européenne.
La France est ainsi un des derniers pays européens a produire du foie gras (17 000 tonnes par an) suivie loin derrière par la Bulgarie et la Hongrie (qui en produisent 3000 tonnes par an) , les autres pays européens ayant interdit le gavage sur leur territoire.

En 2004, la Californie a décidé d’ interdire la production ET la consommation de foie gras. L’interdiction sera effective en 2012.


                                                       image : visuels.l214.com


Le foie gras est donc un plaisir bien français mais surtout un concentré de souffrance et en consommer, c’est être responsable des sévices qu’ endurent chaque année ces millions d’ oies et de canards suppliciés.


                                                                            image : unanimus.overblog.com



« La production de foie gras engendre des souffrances physiologiques et éthologiques aux palmipèdes. C’est un fait. La vraie question est de savoir si on l’ accepte ou pas… » Dr vétérinaire Yvan Beck.


                                 image : vegan.hautetfort.com



               http://www.petafrance.com
               http://www.stopgavage.com
               http://www.pmaf.org

2 commentaires:

  1. Le seul qu'on mange, c'est celui-ci;
    http://lavielabouffelereste.blogspot.com/2010/10/faux-faux-foie-gras.html

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